Fin 2014, un lieu de vie éphémère a été déployé dans le Hall Charles V du musée du Louvre pour accueillir scolaires, curieux et bricoleurs numériques (Makers) de 9h à 22h. Espace de convivialité de 300m2, cet espace les a invités à se retrouver, échanger, créer et expérimenter au croisement de la culture participative, de la fabrication numérique et du patrimoine culturel. Équipé d’imprimantes 3D, de scanners, d’une zone pour apprendre à coder en s’amusant et d’outils pour modéliser et dessiner, cet espace fut animé par des facilitateurs qui ont mis leurs compétences en programmation, en modélisation, en design, au service des participants. De jeunes médiateurs de l’École du Louvre étaient aussi présents pour emmener les visiteurs à la rencontre des trésors de ce musée exceptionnel et leur faire découvrir ses collections.
Il n’y a pas d’expérimentation sans restitution.
Présenter, relire, échanger, enrichir et proposer des pistes pour re-faire ou mieux faire, tels étaient les objectifs du temps de restitution des Ateliers Numériques qui s’est tenu le 10 mars dernier à l’Ecole du Louvre.
Au programme :
- Culture participative, jeunesse et numérique : rappel des enjeux de la séquence « Ateliers Numériques : tous à l’œuvre ! » par Pierre-Vladimir Loubadowsky, représentant du cabinet de Madame Pellerin,
- De la modélisation 3D du portrait de François 1er aux ballades pour croqueurs numériques : récit en images des temps forts de l’évènement,
- Chercher, tester, améliorer : retour d’expérience sur le lien entre médiation et numérique par les étudiantes-médiatrices de l’École du Louvre,
- Les bénéfices du temps long : témoignage d’un enseignant d’un Collège de Vitry-sur-Seine ayant participé aux Ateliers sur 2 jours avec sa classe de 4ème ,
- Bilan et suites de la manifestation pour les équipes du Louvre : une expérience riche qui nourrit les nombreux chantiers portés par le Louvre en matière de médiation (projet Pyramides).
Un temps riche d’échanges avec la salle a suivi.
Ce qu’il fallait en retenir :
- Prendre son temps. Repérer le lieu, s’en approcher, s’approprier ce qui s’y passe puis choisir ce qu’on veut y faire. C’est dans ces allers-retours de l’essai, à l’erreur jusqu’à la mise en œuvre d’une idée que résident les enjeux et bénéfices du projet.
- Le but c’est le chemin. Le produit fini n’est pas un objectif en soi. L’important, c’est la démarche personnelle par laquelle une personne s’autorise à partir d’une œuvre pour en faire autre chose.
- Laisser émerger. Ne pas induire un rapport à l’œuvre ou à l’objet mais préserver des zones d’émergence aux attentes non pré-définies, une condition pour changer de posture, pour donner envie de contribuer, de prendre part.
- Continuer de chercher. L’évolution des technologies impose d’être toujours en recherche, dans un processus d’amélioration pour trouver le bon positionnement. Faire avancer le débat, y associer les porteurs de projets et ouvrir des lieux d’exploration, c’est ce dont on a besoin aujourd’hui pour répondre aux enjeux de la culture numérique.
La suite ?
Une plateforme a été mise en ligne, elle rassemble les contributions produites lors des Ateliers Numériques. Mise à disposition sous licences libres, les contributions peuvent être enrichies, transformées.
Visiter la plateforme : http://ateliersnumeriques.fr/presentation/
A Paris, au Musée du Louvre et/ou ailleurs. Les échanges se poursuivent. À suivre !
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